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Une exposition organisée par l'association ENplaStik!
en collaboration avec l'Association Rhône-Alpes - Solidarité avec l'Égypte - Tahrir
Le 25 janvier dernier, après la Tunisie, l'Egypte s'ébranlait à son tour...une autre révolution commençait. Elle apportait sa contribution au puissant vent d'espoir qui balayait alors de nombreux pays, de l'Atlantique à l'Océan indien, de la Mauritanie au Yémen. Pendant quinze jours, la place Tahrir concentrait l'attention du monde entier, chaque jour était ponctué de son lot d'événements et d'images, les journalistes tentaient de décrypter la situation, des experts nous éclairaient sur l'ampleur des conséquences politiques et géopolitiques de ce mouvement. L'Histoire était en marche, le cadre était posé.
Or, pendant ce temps-là, au Caire, la vie continuait. Pris entre les nécessités du quotidien et l'appel de l'Histoire, les Egyptiens passaient irrésistiblement de l'un à l'autre, attisés par la colère et la joie, l'ennui et la détermination, le désespoir et l'insouciance. Femmes, hommes et enfants confondus, ce sont ces citoyens anonymes, avertis ou pas, qui par leurs paroles, leurs gestes et leur imagination - ô combien égyptienne - ont donné vie à ce que l'on n'appelait pas encore une « révolution ».
L'Histoire est sélective, beaucoup des actes simples et des moments apparemment insignifiants qui ont égrené cette révolution s'effaceront progressivement des mémoires. Et pourtant ce sont toutes ces petites histoires qui auront fait la grande.
Exposition présentée du 12 octobre au 16 décembre 2011 dans le forum Félix Pécaut, ENS de Lyon, site Descartes. Vernissage le 11 octobre 2011 à 18h.
La fête de Holi, appelée aussi fête des couleurs, est le seul jour en Inde où les castes sont abolies, un carnaval qui célèbre la subversion et le mélange. Dans l'est de l'Inde, cette fête est liée à la célébration de la fertilité et des cœurs mythiques des dieux Krishna et Radha. Le dieu se serait plaint à sa mère que sa couleur de peau était trop sombre par rapport à celle de son amoureuse, à qui elle aurait jeté de la poudre colorée. Cette fête dure deux jours et sera célébrée en Inde le 19 et 20 mars.
Avec ses Toutes et autres directions, c'est au voyage qu'ENplaStik! vous invite cette année. Laissez-vous emporter le temps d'un carnaval placé sous le signe de l'Inde, Holi haut en goût et en couleurs, relevé d'une pointe d'électro.
ENplaStik! vous offre la possibilité de créer votre déguisement lors d'une bataille de couleurs... Profitez librement de tous les ateliers et de la soirée, organisée en association avec ENScène, en salle festive :
...Venez nombreux !
« Picasso cubiste », c'est-à-dire « moderne » pour nombre de ses contemporains, « Picasso classique », « Picasso réaliste », « surréaliste »... tous ces adjectifs pour créer une classification et qui sont autant d'angles d'attaque d'une herméneutique - comme peut l'être la périodisation selon les figures féminines : Fernande, Éva, Olga, Marie-Thérèse, Françoise, Jacqueline - tout cela ne mériterait-il pas d'être reconsidéré à partir d'une interrogation fondamentale : que fut la peinture pour Picasso ? La peinture, mais aussi la sculpture, la gravure.
Comment entendre dans tout l'œuvre ce qu'il exprima avec netteté : « Pour moi, peindre un tableau c'est engager une action dramatique au cours de laquelle la réalité se trouve déchirée » ?
Il faut pour cela revenir au choc, à la « révélation », qu'il eut devant les masques et « fétiches » tribaux au musée d'Ethnographie du Trocadéro. « Et alors j'ai compris que c'était le sens même de la peinture. Ce n'est pas un processus esthétique ; c'est une forme de magie qui s'interpose entre l'univers hostile et nous ». Et après les plus autorisés : William Rubin, Pierre Daix, Anne Baldassari, repenser l'œuvre dans son existence protéiforme comme l'opération magique de celui qui montra, plus qu'aucun autre au XXème siècle, la maîtrise de son langage plastique et qui simultanément révéla la puissance impérieuse des forces obscures. Ainsi prend sens le recours à la Fable, au début des années trente. Ainsi connaissons-nous l'émotion durable que laisse dans son sillage La Suite Vollard dont l'intensité blanche tient au voile de mélancolie.
Retrouvez la version audio de la conférence de Pierre Bonniel sur Trensistor.